Syndrome néphrotique à Lésions Glomérulaires Minimes et atopie chez des adultes Nord-Africains

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Asma Hadhri
Sanda Mrabet
Narjes Ben Aicha
Asma Fradi
Awatef Azzabi
Wissal Sahtout
Raja Boukadida
Yosra Guedri
Dorsaf Zellama
Nihed Abdessaied
Helmi Ben Saad
Abdellatif Achour

Résumé

Introduction : Les lésions glomérulaires minimes (LGM) représentent 15 à 25 % des syndromes néphrotiques (SN) de l’adulte. Plusieurs rapports
ont suggéré un lien entre le SN et l’atopie. Cependant, les données sur le traitement et le pronostic sont limités.
But : Examiner les caractéristiques des adultes atteints de LGM allergique dans un centre nord-africain.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective. Les patients ont été recrutés dans le service de néphrologie de l’hôpital Sahloul (Sousse, Tunisie)
de janvier 2006 au décembre 2020. Ceux ayant des LGM prouvées histologiquement, associée à une atopie, ont été inclus.
Résultats : Quinze patients (huit hommes, âge moyen ± ET : 34 ± 13 ans) ont été inclus. Des taux élevés d’éosinophiles et d’immunoglobulines E
(IgE) ont été notés chez trois et douze patients respectivement. Le taux moyen d’IgE initialement était de 1431 UI/ml. Les tests cutanés allergiques
étaient positifs chez neuf patients. Tous les patients ont été traités avec des corticoïdes, cinq ont eu un traitement anti-histaminique et cinq ont eu
un traitement de désensibilisation ayant réussi chez deux patients. Treize patients avaient rechuté ultérieurement. Le taux moyen d’éosinophiles
était significativement plus élevé chez les patients avec des rechutes fréquentes par rapport à ceux avec des rechutes peu fréquentes (5415/mm³
contre 239,12/mm³, respectivement, p=0,022). Deux patients avaient évolué vers l’insuffisance rénale chronique.
Conclusion : Une cause allergique doit être recherchée chez les patients avec LGM pour mieux contrôler cette pathologie et utiliser des traitements spécifiques.

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