Désordres du comportement alimentaire chez les étudiants en Sciences de la Santé à l’Université de Monastir (Tunisie)

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Mouna Safer
Imen Zemni
Meriem Mili
Asma Ben Abdelaziz
Hedia Ben Ghanaia
Kamel Ben Salem
Ferid Zaafrane
Ahmed Ben Abdelaziz

Résumé

Contexte: Malgré leur forte prévalence et leur gravité chez les jeunes, les recherches à l’échelle nationale concernant les désordres des comportements alimentaires chez les étudiants universitaires sont rares. Par conséquent, il est impératif d’identifier l’ampleur et les facteurs associés à ces troubles permettant de mettre en place des interventions efficaces.
Objectif: Déterminer la prévalence et les facteurs associés aux désordres de comportements alimentaires  chez les étudiants en sciences de la santé à l’université de Monastir en 2013.
Méthodes: Il s’agit d’une étude transversale au cours de laquelle un questionnaire auto-administré a été distribué en s’adressant directement aux étudiants. Les items suivants ont été collectés: caractéristiques démographiques, socioéconomiques, et éducationnelles, estime de soi, suivi de régime alimentaire antérieur, stress perçu (échelle de Cohen), dépression (inventaire de dépression de Beck), qualité de sommeil, cyber addiction (échelle d’Orman), usage régulier d’alcool (questionnaire CRAFT ADOPSA). Le questionnaire de SCOFF a été utilisé afin d’identifier les étudiants à risque de troubles du comportement alimentaire.
Résultats: Un total de 974 étudiants a été inclus (âge moyen: 22,8 ans± 2,2 ; sex ratio: 0,43). La prévalence de troubles alimentaires a été de 35,4%; IC 95% [32,0-38,5]. Ce trouble a été plus important chez les étudiants de sexe féminin (39,8%; IC 95% [35,8-43,7]) que ceux de sexe masculin (24,3%; IC 95 % [18,8-29,7]) avec une différence statistiquement significative (p<10-3). Les facteurs de risque associés aux troubles alimentaires ont été le “suivi de régime alimentaire antérieur” (OR ajusté = 4,13 ; IC 95% [2,79-6,12]), le ”sexe féminin” (OR ajusté = 1,77; IC 95 % [1,13-2,77]) et le “non redoublement” (OR ajusté = 1,76; IC 95 % [1,09-2,85]).
Conclusion: La prévalence des troubles du comportement alimentaire chez les étudiants en sciences de la santé a été. Ces résultats soulignent la nécessité de politiques diversifiées et adaptées de prévention et d’éducation pour la santé, ainsi que la nécessité d’un dépistage systématique de ces troubles alimentaires chez les étudiants afin de commencer un traitement précoce pouvant améliorer leur pronostic.

Mots-clés :

Troubles du comportement alimentaire, Etudiants profession médicale ou paramédicale, Etudiants Médecine, Etudiants Médecine Dentaire, Etudiants Pharmacie, Prévalence, Facteurs de risque, Régression logistique, Questionnaire, Tunisie

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