Médecine de famille : attractivité, contraintes et perspectives du métier tels que perçus par les résidents de la spécialité
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Résumé
La médecine générale était longtemps dépréciée et vécue comme une voie d’échec. La réforme des études médicales en Tunisie a été menée pour revaloriser la médecine générale élevée désormais au grade de médecine de famille (MF). Le but de l’étude était de déterminer les facteurs d’attractivité de la MF, les perspectives et aspirations professionnelles des futurs médecins de famille.
Méthodes
Nous avons mené une étude descriptive transversale par un questionnaire anonyme diffusé via une plateforme de questionnaires en ligne du 11 février au 13 avril 2018 ayant ciblé les étudiants en deuxième année de MF à la Faculté de Médecine de Tunis.
Résultats
Nous avons inclus 68 étudiants. L’âge médian était de 26 ans. Le sex-ratio Homme/Femme était de 0,4. La raison initiale du choix du cursus de MF était le parcours court pour aboutir au diplôme de docteur en médecine chez 81% des étudiants. Les principaux facteurs d’attractivité de la MF étaient l’approche globale du patient (59%), la richesse et la variété de la discipline (57%) et le contact humain riche (37%). Les principales contraintes de formation étaient le statut imprécis (85%), l’absence de collège de MF (59%) et la formation insuffisante (50%). Quarante-trois étudiants (63%) voulaient continuer une spécialité à l’étranger. Les principales raisons de cet exode étaient la recherche d’une meilleure qualité de vie (98%), de meilleures conditions de travail (81%), une meilleure formation et encadrement (67%) et une rémunération satisfaisante (41%). Les principales attentes des étudiants étaient l’épanouissement personnel et familial (69%), la possibilité d’exercer le mieux possible son métier (66%) et la rémunération satisfaisante (59%).
Conclusion
La MF devra bénéficier d’un statut défini, d’un cursus adapté, d’une rémunération satisfaisante et de plus d’ambitions pour l’exercice futur.