L’extrême prématurité en Tunisie : Où en sommes-nous actuellement?

Résumé

La prématurité extrême définie par un terme inférieur à 28 semaines d’aménorrhée pose un problème de prise en charge. En effet, la survie de ces nouveau-nés immatures dépend des moyens de réanimation  à disposition et de la qualité des soins.
Objectif : L’objectif de ce travail était d’étudier la survie et le devenir à deux ans de ces prématurés extrêmes en Tunisie.
Méthodes : Ils’agit d’une étude multicentrique réalisée dans 5 services de Néonatalogie de maternité de niveau III entre 2012 et 2013.Tous les  prématurés de moins de 28 semaines d’aménorrhées ont été inclus.
Résultats :Durant cette période, 109 prématurissimes ont été colligés. La corticothérapie anténatale a été administrée dans 47% des cas. Le poids de naissance moyen était de 989g et l’âge gestationnel moyen de 26SA. La quasi-totalité a eu une DRNN (90%).Une assistance respiratoire initiée dans 67,5% des cas a été associée à une instillation de surfactant dans 29 % des cas. La durée de séjour moyen était de 56 jours. Le taux de mortalité était de 76%.La principale cause en était les infections associées aux soins. Des séquelles neurologiques ont été relevées chez 27 % des survivants à 2 ans.
Conclusion : Le taux élevé de mortalité et de séquelles observé dans cette étude nous incite à renforcer les mesures d’hygiène et à unifier la prise en charge des prématurissimes. L’insuffisance en ressources humaines et matérielles constitue encore la principale entrave à une amélioration du pronostic de ces enfants dans notre pays.