Rechute tardive d’un paludisme à Plasmodium ovale : a propos d’un cas

Résumé

Nous rapportons le premier cas tunisien d'une rechute d’un paludisme à Plasmodium ovale survenue trois ans après un séjour en Afrique subsaharienne.
Un tunisien âgé de 29 ans a consulté en Septembre 2011 pour une fièvre, des myalgies et des céphalées évoluant depuis huit jours et ce malgré un traitement par les antibiotiques. A l’interrogatoire, le patient a déclaré qu'il avait résidé trois ans auparavant en Côted'Ivoire pendant six mois, où il a eu un accès palustre de paludisme qui a été traité par l'artéméther-luméfantrine. Le patient a rapporté qu'il n’a pas eu d’autres séjours en pays endémiques et n’a pas eu de transfusion sanguine. Un autre examen microscopique du sang à la recherche du Plasmodium a été négatif. Le diagnostic a été établi 17 jours après l'apparition des symptômes. L’examen microscopique du frottis sanguin a confirmé la présence de Plasmodium ovale avec une parasitémie inférieure à 0,1%. Le patient a été traité par l'artéméther-luméfantrine, suivi de la primaquine. Cette observation met l'accent sur la possibilité d'une rechute de certaines espèces plasmodiales et souligne l'importance de répéter les examens microscopiques du sang en cas de suspicion de paludisme.