La technique de vecchietti par laparoscopie pour agénésie vaginale

Résumé

But : Évaluer la faisabilité et les résultats anatomiques et fonctionnels à long terme de la technique de Vecchietti modifiée par laparoscopie dans le traitement de l’agénésie vaginale.
méthodes : Nous rapportons six cas de patientes ayant bénéficié de cette intervention dans le cadre d’un syndrome de Mayer- Rokitansky-Küster–Hauser. Le protocole chirurgical a été le même pour les six patientes. Les résultats ont été évalués sur la durée opératoire, les complications per- et postopératoires, les quantités d’antalgiques utilisées, la reprise du transit, la durée d’hospitalisation, la longueur du néovagin et la satisfaction sexuelle postopératoire.
résultats : La durée opératoire moyenne a été de 77.5 min. La quantité moyenne d’antalgiques (Paracetamol) utilisée a été : 9.8 g. La reprise du transit a été effective en moyenne à j2. La durée moyenne d’hospitalisation a été de 9.8 j. Aucune complication opératoire ni postopératoire immédiate n’a été constatée. La longueur vaginale était de 7.5 cm à 1 an. Cinq patientes ont eu une activité sexuelle régulière. Trois d’entre elles sont satisfaites (avec un orgasme clitoridien dans 2 cas, un orgasme clitorido-vaginal dans 1 cas). Les deux autres patientes ont rapporté une dyspareunie. L’indice global de satisfaction était de 71.6%.
Conclusion : Cette technique chirurgicale est simple, efficace et reproductible. Elle permet d’obtenir un néovagin de longueur suffisante et des résultats encourageants sur la sexualité. La coelioscopie diminue les conséquences psychologiques et esthétiques d’une intervention, chez ces jeunes patientes déjà éprouvées par leur malformation.