Représentations sociales des soins psychiatriques en Tunisie
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Résumé
Prérequis : Les progrès dans le domaine du traitement des maladies mentales sont notables. Cependant la réalité clinique nous confirme le retard de prise en charge de nombreux patients. Cet évitement est en grande partie dû aux représentations collectives péjoratives du système de soins psychiatriques.
But : Etudier, en se basant sur le volet socio-anthropologique de l’enquête «Santé mentale en population générale : images et réalités», ces perceptions dans la population générale tunisienne.
Méthodes : Etude de type prospectif basée sur les résultats du questionnaire socio-anthropologique de l’enquête « Santé mentale en population générale : images et réalités».
Résultats : La population pense que le traitement médicamenteux était à la première place des soins pour le « fou » et pour le « malade mental ». Pour le « dépressif » et pour « soi-même », c’est le soutien relationnel qui serait recherché. Nous constatons aussi que les tunisiens pensent que la famille, en dépit de sa souffrance et de la charge quotidienne subie, occupe une place centrale dans la prise en charge du « fou », du « malade mental » ou du « dépressif ». Enfin, concernant la guérison, pour la population, celle-ci est considérée comme peu probable pour le « fou », alors qu’elle est plus concevable chez le « malade mental » et encore plus chez le «dépressif », même sans aucune intervention médicale.
Conclusion : Au terme de notre analyse, soulignons la méconnaissance des possibilités thérapeutiques disponibles en psychiatrie autre que le médicament et l’hôpital, ainsi que et la nécessité d’un travail de sensibilisation à grande échelle pour changer les attitudes.
But : Etudier, en se basant sur le volet socio-anthropologique de l’enquête «Santé mentale en population générale : images et réalités», ces perceptions dans la population générale tunisienne.
Méthodes : Etude de type prospectif basée sur les résultats du questionnaire socio-anthropologique de l’enquête « Santé mentale en population générale : images et réalités».
Résultats : La population pense que le traitement médicamenteux était à la première place des soins pour le « fou » et pour le « malade mental ». Pour le « dépressif » et pour « soi-même », c’est le soutien relationnel qui serait recherché. Nous constatons aussi que les tunisiens pensent que la famille, en dépit de sa souffrance et de la charge quotidienne subie, occupe une place centrale dans la prise en charge du « fou », du « malade mental » ou du « dépressif ». Enfin, concernant la guérison, pour la population, celle-ci est considérée comme peu probable pour le « fou », alors qu’elle est plus concevable chez le « malade mental » et encore plus chez le «dépressif », même sans aucune intervention médicale.
Conclusion : Au terme de notre analyse, soulignons la méconnaissance des possibilités thérapeutiques disponibles en psychiatrie autre que le médicament et l’hôpital, ainsi que et la nécessité d’un travail de sensibilisation à grande échelle pour changer les attitudes.
Mots-clés :
Médicaments, hospitalisation, soutien relationnel, famille, guérison, représentations sociales.##plugins.themes.academic_pro.article.details##
Références
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